De Sainte Valiere à Compostelle, avec Bernard

Decomposteliser c est en fait poursuivre sa vie dans les valeurs du chemin. Pour moi il y a 22ans (date à laquelle j ai effectué mon premier périple) et aujourd'hui il y a la même volonté de rendre au chemin ce qu il m'a donné. Vers 2002 j ai enfin écrit sur mon pèlerinage puis je me suis intéressé au chemin quand j ai découvert qu il passait à 800 mètres de chez moi. J ai découvert aussi que le Chaudron Minervois travaillait sur la portion Azille Carcassonne. Je me suis rapproché de cette association pour développer la valorisation du chemin vers le Minervois orieental. Peu d intérêt des collectivités pour cet itinéraire qui concerne tout le monde et personne en particulier.... La sortie du Guide Lepère et nos apports à ce guide ont changé la donne. Les instances officielles ont alors réagi en balisant et officialisant le parcours que nous avions reconnu et balisé. Hélas ces instances ont détourné le chemin vers le Canal du Midi, galvaudant l itinéraire historique dont notre t

Ce n est pas un voyage, lointain en pays exotique, quoique. Compostelle est en Espagne mais ça n est pas l Espagne des clichés : soleil, plages et tapas. Il y a tout ça bien sûr mais pas aux mêmes doses.   Le dépaysement vient plutôt du rythme donné par la marche et sa finalité, le but à atteindre. Il me semble avoir vécu dans un monde parallèle, celui du chemin et sa communauté de pèlerin. Un monde où tout servait exclusivement le projet final. Nos moindres gestes, (et pourquoi en faire de superflus ?) correspondaient presque à un rituel. L idée était d étre efficace pour pouvoir profiter du plus grand temps de pause possible en fin de journée.  Au matin plier son sac de couchage, ranger ses affaires de toilettes, remplir ses bidons d eau. Se retourner une dernière fois pour vérifier que rien n'est oublié. Dans l aiberge ou dans un bar extérieur prendre un café (americano) et des tartines (tostadas)  ou pas et s élancer dans la nuit sans presque rien savoir de ce que j